Cimenterie et déchets industriels...

REVUE DE PRESSE

 

LA CIMENTERIE BRÛLERA ENCORE DES DECHETS INDUSTRIELS

-CÔTE D'AZUR-

LE brûlage des déchets industriels par l'usine de ciments Lafarge, au nord de Nice, dans la vallée du Paillon, mobilise toujours les quatre cents adhérents de l'association Paillons Environnement. Ils viennent de remporter une amère victoire devant le tribunal administratif de Nice : l'arrêté préfectoral provisoire qui permettait à Lafarge de tester pendant un an - de septembre 1997 à septembre 1998 - cette nouvelle activité vient d'être annulé. Mais cette décision ne change finalement pas grand-chose à la situation puisque le texte préfectoral était périmé. En revanche, en décembre 1998, le préfet Philippe Marland signait un nouvel arrêté, définitif celui-là, autorisant l'incinération de ces déchets industriels par le cimentier de Contes, après une enquête publique et un rapport favorable de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Et ce texte-là n'a pas été annulé par le tribunal. « Nous ne polluons pas » « Nous avions quand même obtenu, par une action permanente et résolue, que le volume des déchets passe de 64 000 tonnes par an à 20 000 tonnes, explique Monique Alduini, présidente de l'association de défense. Et certains types de résidus que voulait incinérer Lafarge ont été abandonnés comme, par exemple, les pneus. » En revanche, ce sont 10 000 tonnes de boues d'hydroxydes d'aluminium, 5 000 tonnes de boues provenant des stations d'épuration de la parfumerie grassoise, et 5 000 tonnes d'huiles usagées que peut détruire l'usine de ciment. L'un de ses ingénieurs précise : « Notre volonté a été de nous équiper pour mener à bien les essais de brûlage pendant un an et les études de l'air réalisées par Qualitair 06 pendant un mois ont été concluantes. Nous ne polluons pas. Quant aux poussières contestées par les habitants de la vallée, leur taux est le même qu'à Antibes et les Antibois ne se plaignent pas... » Les riverains de Contes, eux, sont prêts à continuer le bras de fer, affirmant que les déchets brûlés génèrent de la dioxine et des furannes, un gaz dangereux pour la santé.La cimenterie Lafarge mobilise les habitants de la vallée du Paillon. Ils ne veulent pas que des déchets toxiques soient incinérés chez eux.

Catherine Cousin

ARTICLE PARU DANS LE PARISIEN LE 23/09/99

 

 Retour revue de presse

retour dossier Carrière

Copyright "TERRE FORGEE CONSULT" 2008, tous droits réservés

CSS Valide !