Menaces sur le sous-sol

REVUE DE PRESSE

 

Le géant du ciment retarde son implantation

 

En raison d'un contexte économique défavorable, le cimentier a annoncé qu'il reportait ses projets d'exploiter une carrière et une usine.

La Grande-Paroisse - Montereau

Paru le : 01/04/2003

le Parisien

 

L'ARRIVÉE du cimentier Lafarge à La Grande-Paroisse, près de Montereau, prend de plus en plus les allures d'un serpent de mer.

Voilà huit ans que l'arrivée du numéro un mondial du secteur en bord de Seine est annoncée. Une nouvelle fois le dossier vient d'être repoussé comme l'indique une récente lettre transmise aux habitants de La Grande-Paroisse et des alentours. A quand ?

La question reste en suspens.

En attendant, la ville et ses voisines voient s'éloigner de plus en plus les 300 emplois promis et une juteuse taxe professionnelle : 900 000 . Le géant du secteur explique ces retards par des contraintes liées à l'environnement : « Les conditions posées par l'administration, relatives aux émissions dans l'air, nous ont obligés à effectuer de nouvelles études techniques. Ces études, qui ont duré plusieurs années viennent d'être finalisées et seront publiées prochainement. »

Mais c'est surtout le contexte économique défavorable qui est en cause. L'entreprise souligne que depuis 1995, la demande régionale a baissé de 30 %. Pour autant, le projet n'est pas abandonné, « surtout si l'on prend en considération que la réserve de calcaire cimentier de La Grande-Paroisse demeure l'une des dernières encore exploitables dans la région. »

Une décision, qui sans être une surprise, suscite de nombreuses déceptions : « On sentait que la conjoncture n'était plus favorable. Je suis déçu dans le sens où l'on pensait que ce projet, en dépit d'indéniables nuisances, pourrait être la locomotive qui aurait pu améliorer la situation économique du secteur. Il y avait également une importante taxe professionnelle à la clé. Du coup, nous n'aurons pas les retombées économiques escomptées », regrette Jacques Vaillant, le maire de La Grande-Paroisse.

Le projet initial prévoyait en effet un investissement de 150 M (1 milliard de francs), pour installer sur 5 hectares une usine dotée d'une cheminée de 100 mètres, et exploiter une carrière à ciel ouvert. Lafarge prévoyait à terme d'exploiter 1 million de tonnes de ciment par an.

Sébastien Morelli

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