Menaces sur le sous-sol

REVUE DE PRESSE

 

Protéger les ressources du sous-sol

 

Les granulats des rivières et plateaux, le gypse, les sables, les argiles, les calcaires et la pierre sont autant de richesses du sous-sol qu’un plan départemental prévoit de protéger.


Didier Barry
La République
Publié le  01 mai 2000

A l’exception de quelques propriétaires qui valorisent ainsi leur espace, et salariés des entreprises qui les exploitent, l’ouvertures de carrières sont toujours d’abord ressenties comme des nuisances par les particuliers. Avant, avec la crainte du projet, pendant, avec les exploitations et transports, et après, avec les protections rares et les réhabilitations problématiques. Hors mis l’apport en impôts locaux, ces exploitations sont avant tout une richesse (non renouvelable) pour l’économie, non seulement locale, mais régionale et nationale, dont un exemple est le projet de carrière et cimenterie Lafarge près de Montereau. Cette gestion de la protection de la ressource est l’un des points essentiels de ce plan départemental des carrières qui vient de recevoir un avis favorable à l’unanimité du Conseil général, en séance du vendredi 28 avril.

Il a fallu cinq ans et près de 90 réunions aux partenaires de la Commission départementale des Carrières (Etat, Conseil général, entreprises, associations...) pour mettre au point son document. Par l’état des lieux qu’il dresse, les classifications et préconisations qu’il comporte par zones et types de produits , ce plan départemental incite à agir sur la demande plutôt que sur l’offre pour préserver les ressources, cherche à réduire les nuisances liées aux transports, et à privilégier des remises en état de qualité.

La caillasse se fait rare

Parmi les matériaux, entre 10 et 14 millions de tonnes de granulats sont extraits chaque année dans le département, dont 70 % sont alluvionnaires, et en particulier dans les vallées de Seine, Marne et Loing dont l’environnement est sensible. Cette extraction est gravement compromise pour le futur en raison d’une surexploitation passée qui impose désormais la recherche systématique d’emploi de matériaux de substitution, issus de la récupérations, et les mâchefers.

Ce plan départemental incite encore par exemple à utiliser la voie d’eau ou le chemin de fer pour les transports, s’occupe de protection faunistique et florale et organise les procédures de concordances avec les règlements d’urbanisme des communes.

Mais, pas plus qu’avant, il ne semble prévu de diffuser systématiquement une information du public sur son sous-sol, et son exploitation éventuelle dans le futur. Comme il n’existe pas d’information obligatoire en la matière, il est toujours possible d’acheter isolé ou en lotissement, ou construire un pavillon, au bordure de champs qui pourront un jour se transformer en carrière, ou d’un chemin rural de village qui pourra devenir une piste pour des dizaines de camions par jour. Il reste à chacun de mener une enquête dans le voisinage de son projet. Et c’est bien regrettable.

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