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Bernard Buzzi
La République
Publié le 09 juillet 2001
Il était impératif d'améliorer les conditions d'hébergement, auparavant très précaires pour les chercheurs et stagiaires, sur le site de Pincevent.
Le site de Pincevent, mondialement connu et reconnu dans le monde entier, tant aux États Unies qu'au Japon, est, aussi bizarre que cela puisse paraître, pratiquement inconnu des Varennois et des habitants des communes environnantes, excepté des lycéens invités à plusieurs reprises à le découvrir.
Les fouilles y sont très actives depuis plusieurs décennies. Elles ont permis de mettre à jour des ossements, silex, pierres chauffées... Près de vingt niveaux différents ont été découverts depuis 1964, soit 4500 m2 de surface fouillée, ce qui fait dire aux chercheurs que le site de Pincevent est le plus beau gisement du monde.
Deux mois par an, chercheurs et stagiaires envahissent ce site archéologique sur lequel d'intenses occupations humaines, chasseurs de rennes, puis chasseurs de cerfs, de chevaux ont été localisées.
Pour procéder à l'étude et à la sauvegarde de ce site dans les meilleures conditions pour les chercheurs et les stagiaires, étudiants ou amateurs, il était impératif d'améliorer les conditions d'hébergement, auparavant très précaires. Ils campaient !
Le financement :
Le Conseil Régional a financé à hauteur de 4,3 millions de francs, l'installation de ces petites maisons à ossature bois, un peu décalées du sol.
"Il était indispensable d'installer des bâtiments légers et des fondations très superficielles pour ne pas prendre le risque d'abîmer le terrain théoriquement inondable. Ces installations montées sur de petits plots, répondent au fait de toucher le sol le moins possible afin de ne pas perturber d'autres fouilles possibles" explique M. Guibert représentant le cabinet "Imagine Architecture".
L'hébergement, qui revêt un petit côté village vacances, est constitué de plusieurs petits bâtiments, l'un comprend la salle à manger, lieu de convivialité, le second, les sanitaires, un autre est destiné aux stagiaires et comporte six chambres de quatre stagiaires, deux autres bâtiments sont réservés aux chercheurs.
Reste que, pour des raisons budgétaires, seule une partie du programme a vu le jour. "Il nous manque encore les locaux pour travailler. Dans le projet de l'architecte, il est prévu des laboratoires, des zones de stockage..." explique Michel Orliac, chercheur au CNRS, dont la fonction est d'étudier la succession des couches zoologiques, présent aux côtés de Yannick Bodin, vice président du Conseil Régional, lors de la visite inaugurale des nouvelles installations sur le site de Pincevent.
B.BUZZI
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