La République
Publié le 20 août 2000
Mardi dernier, Davy Péou, 20 ans, originaire de Lognes, avec cinq de ses amis, décide de passer la journée du 15 août à l’ombre des arbres du bord de Seine, à la hauteur de la base de loisirs de La Grande-Paroisse près de Montereau. Ses amis, âgés d’une vingtaine d’années, sont tous originaires de Lognes ou de ses environs : Torcy et Noisiel. Après le barbecue, pendant que les trois filles, Nadjet, Vanessa et Nadia, cueillent des mûres, les trois garçons, Davy, Sébastien et Jean-Marc lorgnent la rive opposée. Selon le témoignage de Sébastien, de l’autre côté, il y a une sorte de petite falaise d’où ils ont eu envie de plonger.
Les garçons se jettent à l’eau, ignorant les dangers du courant de la Seine, qui est très fort. Un premier, Jean-Marc parvient avec peine à rejoindre la berge opposée. Sébastien, une fois arrivé, se retourne pour apercevoir Davy en train de se débattre au beau milieu du fleuve. « Il semble qu’arrivé à mi-parcours il a commencé à faire demi-tour, peut-être ne se sentait-il pas bien » explique le lieutenant Boussin, responsable des opérations de secours après les premiers témoignages. A ce moment là, Nadjet et Vanessa, après un moment d’hésitation, croyant à une plaisanterie, plongent pour tenter de le sauver. En vain, car quand elles arrivent à quelques mètres de Davy, elles sentent comme un tourbillon qui les repousse. Il est 14 h 45, Nadjet sort de l’eau et court prévenir les secours qui arriveront à 15 heures.
Sébastien est indemne. Jean-Marc, choqué, est transporté immédiatement à l’hôpital. Le lieutenant Boussin commence ses recherches avec l’aide de l’hélicoptère de la sécurité civile qui scrute la surface de l’eau. Les plongeurs, partis du point où Davy a été vu pour la dernière fois, descendent le courant. L’équipe des secours se compose notamment, en plus des plongeurs, d’un bateau de la police fluviale et de deux maîtres chiens. « Les chiens peuvent repérer le corps de la victime s’il s’est échoué sur la berge. Ils sentent s’il y a quelqu’un jusqu’à 50 cm de fond », fait observer l’un des sapeurs-pompiers.
Les recherches se sont finalement arrêtées mercredi à 17 h 30. « Le corps remontera à la surface de l’eau de manière naturelle, le seul problème c’est de savoir où et quand. Le courant a pu l’emporter très loin et continuer les recherches serait engager des moyens inutilement » fait remarquer le lieutenant Boussin. Il ne s’est pas trompé, vendredi, vers 8 h 30, un marinier repère un corps flottant à la surface, en amont du pont de Saint-Mammès, à Champagne-sur-Seine. Une heure plus tard les sapeurs-pompiers le repêcheront et les parents de Davy identifieront leur fils dans l’après-midi.
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